lundi 9 mai 2022

Retour sur la dernière année

Mon dernier article ici remonte à mai 2021, alors que j'avais remporté le prix Boréal-Aurora pour ma nouvelle "La Mémoire du papillon" (Solaris 214). Mais alors, qu'est-ce que j'ai fout... qu'est-ce que j'ai fait depuis un an ? Toutes sortes de choses. J'ai été seulement trop paresseux (ou trop désorganisé ? je n'arrive pas à me décider) pour mettre ce blogue à jour.

Voici donc un résumé des événements, dans l'ordre chronologique :

• J'ai eu le grand honneur de faire partie du jury pour les Prix littéraires du Gouverneur Général 2021, catégorie traduction, en compagnie de mes co-jurées Chantal Ringuet et Anne Malena. Mon été a donc été particulièrement occupé à lire les ouvrages soumis (les versions originales et leurs traductions). L'expérience a été intense et vraiment très enrichissante.

Le Prix GG de la traduction 2021 a été remis le 17 novembre 2021 à Marie Frankland pour sa magnifique traduction de "Poèmes 1938-1984" d'Elizabeth Smart (Le Noroît). Voir ici le communiqué. Les finalistes du prix (dont les traductions étaient elles aussi remarquables) étaient : Dominique Fortier pour "La ballade de Baby" de Heather O'Neill (Alto), Daniel Grenier pour "La Course de Rose" de Dawn Dumont (Hannenorak), Madeleine Stratford pour "Petits marronnages" de Kaie Kellough (Boréal) et Colette St-Hilaire pour "Toots fait la Shiva, avenue Minto" d'Erin Moure (Le Noroît).

 
 

• Le lundi 27 septembre est parue aux éditions Alire "L'Automne de la disgrâce", ma traduction de "Fall from Grace" de Wayne Arthurson. Il s'agit du premier tome d'une série policière qui met en scène le journaliste Leo Desroches, canadien-français par son père et cri par sa mère. Le résumé de la quatrième de couverture, histoire de vous allécher un peu :

-- Vous voulez voir le corps ?

Quand l'inspecteur Whitford fait cette proposition à Leo Desroches, le journaliste hésite. Pourquoi diable ce policier d'Edmonton l'amènerait-il sous la tente érigée par les techniciens en scène de crime au beau milieu de ce champ agricole ? Mais quand il pose les yeux sur le corps frêle, Leo comprend : il s'agit d'une jeune Autochtone.

[...]

Quand Leo apprend que Grace -- la police a entretemps identifié le corps - serait la plus récent d'une série de disparitions de femmes autochtones, le rédacteur en chef lui demande d'assurer le suivi de l'histoire, mais désormais à titre de "reporter aux affaires autochtones" du Edmonton Journal -- après tout, Leo n'est-il pas, malgré la pâleur de sa peau et ses cheveux roux, à moitié d'origine crie ?

Acceptant sans enthousiasme sa "promotion", Leo entend néanmoins mener à bien sa mission. Or, pour cela, il devra renouer avec ses racines... et assumer son passé. Pour le meilleur et pour le pire !


• Le vendredi 1er octobre, j'ai été invité par Anne Malena à participer aux activités virtuelles de la 18ème célébration de l'International Translation Day de la University of Alberta, en compagnie de chercheur.se.s et traducteurices du Canada et d'ailleurs. À cette occasion, j'ai lu un extrait (version originale et traduction) de "L'Automne de la disgrâce" de Wayne Arthurson. C'était très intimidant, car c'était la première fois que je lisais une de mes traductions devant public (et encore plus intimidant parce que lire en anglais me terrorisait : j'ai un accent affreux, bien que je sois traducteur de métier, je sais, j'ai honte ^^)



• En novembre, j'ai participé à Kwahiatonhk!, le Salon du livre des Premières Nations, qui a eu lieu du 18 au 21 novembre. Si vous ne connaissez pas ce salon du livre, je vous recommande de vous y intéresser de près cette année. À l'occasion du salon, j'ai eu le bonheur d'animer à deux occasions :

→ le vendredi 19 novembre à 16h, j'ai animé une entrevue avec l'écrivain cri Darrel J. McLeod, auteur des excellents ouvrages autobiographiques "Mamaskatch" et "Peyakow". L'entrevue est disponible sur Facebook juste ici

En compagnie de Darrel J. McLeod, une magnifique rencontre

→ le dimanche 21 novembre à 14h, j'ai animé une table-ronde intitulée "Le Legs et l'anticipation en littérature autochtone", avec l'écrivain innu Michel Jean, la journaliste et écrivaine wendate Isabelle Picard et l'autrice ilnue J.D. Kurtness. Une très belle conversation sur le futurisme autochtone et l'avenir des littératures autochtones (malheureusement, elle n'a pas été filmée).




• En mars 2022 est sorti le numéro 107 de la revue française Présences d'Esprit, consacré à nulle autre que la grande écrivaine d'imaginaire (et amie) Élisabeth Vonarburg. J'y signe un court texte intitulé "Les Biscuits de l'écrivaine".




• Le lundi 28 mars 2022 est sorti "Un hiver meurtrier" (Éditions Alire), de Wayne Arthurson, ma traduction de "A Killing Winter". C'est le deuxième tome (sur trois) de la série Leo Desroches, que l'on retrouve à nouveau en situation plutôt délicate lorsqu'il se rend compte que son ami Marvin (qu'il a connu lorsque tous deux vivaient dans la rue) est mort dans un incendie... quand la police lui révèle que c'est un règlement de compte dû à l'appartenance de Marvin à un gang autochtone très puissant, Leo n'y croit pas une seconde et décide de s'en mêler. Ma traduction du troisième et dernier tome de la série Leo Desroches, "Blood Red Summer", sortira cet automne, toujours aux éditions Alire. Restez à l'affût... 

• En mai est paru le numéro 222 de la revue Solaris (dont je suis un des directeurs littéraires et co-rédacteurs), dans laquelle je signe la traduction d'une nouvelle de Claude Lalumière : "Une fille, enflammée de vie" (or. : A Girl, Ablaze with Life). Encore une fois, Claude nous plonge dans son imaginaire absolument unique et inclassable, un univers étrange où vivent la fille-feu et sa progéniture.



• Le mardi 3 mai à 11h (oui, c'était la semaine dernière), j'ai participé à une table-ronde virtuelle dans le cadre du colloque Alliances & Communautés en fantasy et en science-fiction (du 2 au 4 mai). La table-ronde était intitulée "Vivre en communauté à l'ère de l'imaginaire". J'y étais en (bonne) compagnie de Megan Bédard, Jeanne-A Debats, CM Deiana et Jean-Michel Berthiaume (animation). 

Comité organisateur :
Charlotte Duranton – Université d’Artois (Textes et Cultures)
Marion Gingras-Gagné – Université du Québec à Montréal (CRILCQ, IREF)
Pascale Laplante-Dubé – Université d’Artois (Textes et Cultures) / Université du Québec à Montréal (CRILCQ, IREF)
Cet événement faisait partie de la programmation Série l'imaginaire du festival Métropolis Bleu / Blue Metropolis 2022. L'audio de la table-ronde sera disponible à court terme sur Opuscules.ca. En attendant, vous pouvez aller (ré)écouter quelques quelques tables rondes auxquelles j'ai déjà participé juste ici.
 
 
• Le samedi 7 mai à 9h, toujours dans le cadre de Métropolis Bleu, j'ai eu la chance de participer à un petit-déjeuner de réseautage au nom évocateur de Croissants Croisés, en compagnie de l'autrice française (et directrice artistique du festival international de science-fiction Les Utopiales à Nantes) Jeanne-A. Debats. Étaient présent.e.s plusieurs autres auteurices d'imaginaire du Québec : Annie Bacon, Geneviève Blouin, Vincent Brault, Cédric Ferrand, Derek Künsken, Ayavi Lake, Sylvain Neuvel, Su J. Sokol, le tout animé par Mathieu Lauzon-Dicso (Chris Bergeron devait elle aussi participer, mais elle était malheureusement aux prises avec les allergies saisonnières).
 




À VENIR DANS LES PROCHAINES SEMAINES

• Cet hiver, j'ai traduit une nouvelle dans le cadre du magnifique projet Seoda, organisé par Literature Ireland et UNESCO Dublin City of Literature : pour fêter leur 25 ans de promotion de la littérature irlandaise à l'étranger, ils ont demandé à cinq traducteurs habitant dans une ville de littérature UNESCO de traduire une nouvelle irlandaise contemporaine.

J'ai donc eu la chance de traduire en français la nouvelle The Coast of Leitrim de Kevin Barry, qui paraîtra dans les prochaines semaines, en compagnie des quatre autres nouvelles, sur les sites Web de Literature Ireland, UNESCO Dublin City of Literature et Québec ville de littérature UNESCO.

Merci infiniment à la Maison de la littérature d'avoir retenu ma candidature pour ce magnifique projet. Pour encore plus de détails, on peut aller ici ou

J'ai très hâte que les nouvelles soient publiées ! À suivre...



• La nouvelle a été annoncée ce matin par le dévoilement de la couverture du numéro 121 de la revue Le Sabord, sur le thème "cellules" : j'y signe un court texte (le titre sera révélé plus tard), probablement mon texte le plus poétique jusqu'à présente... là encore, à suivre... je suis fébrile de vous en reparler !




Voilà, il s'est passé pas mal de choses depuis un an. Au cours de l'automne, j'ai arrêté les chroniques radio pour avoir plus de temps pour écrire. C'est dommage, mais il me fallait faire des choix pour me consacrer à ce qui m'habite le plus.

Il se trame quelques petites autres affaires (écriture et traduction), mais il est trop tôt pour en parler, j'y reviendrai plus tard...

D'ici là, profitons de l'arrivée tant attendue du soleil et de la chaleur 🌞
 
(PS : les chroniques radio que j'ai faites de 2020 à 2022 seront rassemblées dans un onglet particulier... à suivre...)

mardi 4 mai 2021

Prix Boréal-Aurora 2021 et beaucoup d'émotions

 

Les prix Boréal-Aurora 2021 ont été remis dimanche matin pendant le Congrès Boréal 2021, et...

... ma nouvelle La Mémoire du papillon, publiée dans la Revue Solaris no. 214, vient de remporter le prix de la meilleure nouvelle !!!
 
Je suis très ému, car non seulement c'est la toute première fois que je remporte un prix en treize ans de publication de nouvelles, mais c'est aussi un prix des lecteurs (une merveilleuse reconnaissance du milieu SFFQ).
 
Et cette nouvelle est un hommage à Joël Champetier et à son oeuvre, alors elle est particulière à mes yeux.
 
Alors, merci à vous, les lecteurs de SFFQ, ça fait chaud au coeur <3
 

Voici les résultats pour toutes les catégories des Prix Boréal-Aurora 2021 :

Meilleur roman : Abîmes, de Jonathan Reynolds (Alire)
Meilleure nouvelle : La Mémoire du papillon, de Pascal Raud (Solaris no. 214)
Meilleur ouvrage connexe : Tous mes univers, de Joël Champetier (Alire)
Meilleure BD : Aliss, de Patrick Senécal et Jeik Dion (Alire/Front Froid)
Meilleure création artistique : Marie-Chloé Duval, pour la couverture du roman Abîmes.
Fanédition : Mariane Cayer, pour son blogue Les Lectures de Prospéryne.

Également remis ce dimanche, les gagnant.e.s des concours d'écriture du Congrès Boréal :
 
Concours étudiant :
Rosalie Beaulne (cégep régional de Lanaudière à l’Assomption) : “Soir de spectacle”
Mention spéciale du jury à Stéphanie Deloumeau (collège de Bois-de-Boulogne) : “Derrière la porte”
 
Concours d’écriture sur place – Catégorie Relève
Martine Bourque : “L’offrande sur la pierre tombale”
Mention spéciale du jury à Isabelle Piette : “Dévoilement”, ainsi qu’à Camil Leclerc-Kègle : “Duel masqué” 
 
Concours d’écriture sur place – Catégorie Pro 
Hugues Morin : “Le vieil homme et le trou noir”
Mention spéciale du jury à Michèle Laframboise : “Mardi gras chez les associés”
 
 
Félicitations à tous les lauréat.e.s de cette année, ainsi qu'aux finalistes !